Chose promie, chose dûe !
J'ai profité d'un peu de temps libre pour continuer un peu tout ça...
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Le visage d’Aramir se transforma en un masque d’horreur et de profonde incrédulité alors que le garde exhibait fièrement la dague. Tous les regards, depuis Finubar à l’expression de marbre aux nobles choqués, dont certains hochaient la tête d’un air grave, en passant par les Nains ébranlés, étaient tournés vers l’arme. Celle-ci, courte et avec un long manche était garnie d’une énorme émeraude au niveau de la garde, sertie d’un serpent en or dont la tête et la queue formaient la garde. La lame en elle-même était simple et droite, faite de deux tranchant d’acier. En fait, c’était surtout le liquide qui suintait sur la lame qui attirait l’attention. Presque transparent, aux reflets d’un vert maladif, il coulait doucement sur la lame, aucune goutte ne tombant par terre. Un long moment passa, personne n’osant faire le moindre geste. Puis Finubar se leva, majestueux, et lança en elfique, ce que l’interprète s’empressa de traduire :
— Que le Nain explique ceci !
Les lions blancs qui tenaient Gromdal s’empressèrent de le lâcher, et se rangèrent à ses côtés pour signifier qu’ils étaient toujours là. Le Nain inspira profondément et promena son regard dans la salle en essayant de se ressaisir, et ce qu’il vit ne le rassura pas. Il était fixé par une centaine de nobles aux regards accusateurs, et dont certains donnaient l’impression d’essayer de l’étrangler par télépathie… Rien de bon non plus du côté des Nains : tous étaient figés et le regardaient avec une expression oscillant entre incrédulité et étonnement. Gromdal espérait juste qu’ils ne tenteraient pas quelque action pouvant les discréditer encore plus.
Surtout que vu le nombre de lions blancs autour d’eux et du trône, ça ne servirait pas à grand-chose, pensa-t-il. Il s’éclaircit la gorge et commença :
— Eh bien, pour tout dire, je suis au moins aussi surpris que vous. Tout ce que je peux dire c’est que nous sommes victime d’un affreux malentendu et…
L’Elfe qui avait remarqué l’arme et qui était, vu son expression, de ceux voulant tuer le Nain sur place, s’exprima violemment en Reikspiel, coupant net Gromdal :
— Mensonge ! Vous Nains n’êtes qu’une bande d’assassins sans honneur et sanguinaires ! Notre Roi vous fera exécuter, soyez en sûr, et vous ferez un exemple pour le reste de votre pitoyable race !
Ces propos enclenchèrent un bague de hochement silencieux de têtes parmi les nobles, même si la plupart avait l’aire de désapprouvé le fait que le noble s’insère de cette façon dans la discussion. De même, les Nains eurent également un regain d’énergie et auraient bien réduit l’insolent en pulpe si les gardes ne s’étaient manifestés. La compagnie dû se contenter de trépigner de rage sur place.
Gromdal non plus ne resta pas stoïque faces aux paroles venimeuses de l’Elfe, les propos lui insufflant le peu de volonté qu’il lui restait pour bien réfléchir et prouver son innocence au roi des Elfes. Il se tourna vers le noble, ses yeux se plissant pour se réduire à deux petites fentes.
— Des assassins… sans honneur… Nous allons voir ça.
Il se retourna vers le garde qui tenait toujours la dague.
— Bon, passez-moi ce poignard.
Tous regardèrent le Nain avec étonnement, même le garde qui ne put garder son expression de marbre face à une telle demande.
Comme le lion blanc n’esquissait aucun geste pour le lui donner, Gromdal haussa le ton :
— Bon sang ! Est-ce que vous pensez vraiment que je suis assez fou et inconscient pour tenter quoi que ce soit contre vous et votre roi avec deux gardes autour de moi et le quadruple entourant le trône ! Alors si vous voulez vraiment que je m’explique, PASSEZ-MOI CETTE DAGUE !
Le Nain avait terminé en hurlant sur le garde, qui commençait vraiment à avoir l’air désespéré. Il lança un regard impuissant à son souverain, qui acquiesça silencieusement. Le noble, toujours le même, ne put s’empêcher de dire :
— Mais, mon seigneur, vous n’allez tout de même pas…
Mais un geste de la main de son suzerain le coupa net. Gromdal put donc finalement obtenir l’arme, qu’il examina longuement en la tournant de tous les côtés en la gardant tout près de ses yeux en faisant bien attention à ne pas toucher à la lame. Au bout d’un moment, il rabaissa ses bras et dit :
— Oui, je pense qu’on tient quelque chose… Laissez-moi m’expliquer et vous comprendrez à quel point ceci est ridicule.
Il tint la dague à bout de bras pour que tout le monde puisse la voir.
— Déjà, l’émeraude est de mauvaise qualité et porte de nombreux défauts de polissage. Ensuite l’acier est lui aussi de piètre qualité : il peut difficilement se tordre, et je pense même que je pourrais briser la lame rien qu’en essayant de la courber. Puis il y l’or : c’est juste un feuille sur du fer !
Pour accompagner ses propos, il frappa le sol du pommeau de l’arme et grata un peu le bout, détachant une fine couche d’or. Relevant l’arme, il montra bien à tous le métal gris et terne qui était caché sous la feuille dorée.
— Enfin, le point le plus important : le poison. Déjà que nous ne l’utilisons pour ainsi dire jamais… Il serait quand même peut-être bien de l’identifier, même si j’ai déjà ma petite idée…
Se faisant, il parcouru le tranchant de la lame avec son pouce, de façon à récolter une toute petite goutte du liquide qu’il posa délicatement sur sa langue. Sursautant, il cracha avec force et essuya avec précipitation son doigt sur un coin de sa tunique, qu’il déchira et jeta par terre, en s’écriant :
— Que personne n’y touche, c’est de la malepierre !
Tout le monde sursauta et tous, même les gardes, s’écartèrent du Nain. Gromdal jeta violement l’arme par terre avant de poursuivre, plus calmement :
— Bien idiot celui qui a voulu vous faire croire à une tentative de meurtre de ma part… Tout du moins ne connaissait-il pas les coutumes naines. Qui ignorerait que le moindre des artisans Nains ne s’abaisserait même pas à faire un travail d’une si pauvre qualité ? Qui ignorerait qu’un forgeron Nain puisse accepter d’incruster une si mauvaise émeraude dans son œuvre ? Quel Nain pourra commettre le crime de cacher une garde en fer sous une couche d’or pour vendre ses produits à un meilleur prix ? Qui pourrait prétendre ne pas savoir qu’un Nain préférerait mourir que d’avoir à assassiner lâchement quelqu’un dans son dos ? Qui oserait imaginer qu’un Nain pourrait utiliser un poison, pratique encore plus déshonorante, et surtout de la malepierre, fléau de moult de ses congénères ?
Il se tourna vers la foule avec un regard entendu :
— Il semblerait, votre majesté, que certaines personnes de votre cour n’aient pas comme soucis votre survie, et la nôtre…
L’Elfe qui n’avait eu cesse de les haranguer s’exclama :
— Comment osez-vous…
Offusqué, le Roi Phénix se leva et sa voix éclata dans la salle comme un coup de tonnerre :
— Assez ! Vous, Elthanar, regagnez votre place, et retenez-vous, car je commence à en avoir assez de votre comportement indigne d’un prince de votre rang ! Quant à vous, Nain, je ne vous permets pas de parler de la sorte de mes sujets !
— Mais seigneur, répondit platement Gromdal, il faut bien vous rendre à l’évidence que…
— J’ai dit ! Mais vos propos m’ont fait quelque peu réfléchir, et je ne vous ferais pas exécuter sur le champ. Vous avez donc cinq minutes pour me convaincre de ne pas le faire du tout.
Le roi se rassit, tout dans son attitude montrant que son avis était fait et que rien ne saurait lui en faire changer. Le Nain haussa les sourcils et s’inclina bien bas devant Finubar. Se relevant, il aperçut ledit Elthanar qui s’enfonçait rageusement dans la foule, restant tout de même bien en vue des Nains et du trône.
Un Elfe bien nerveux, pensa-t-il,
et bien envieux de me voir, ainsi que mes Nains, morts et déshonorés… En plus je suis sûr de l’avoir déjà croisé auparavant… Mais qu’importe ! J’ai d’autres choses à faire, et des plus importantes. Il s’éclaircit la gorge et reprit :
— Bref, continuons. Comme je le disais tout à l’heure, il serait impossible pour tout Nain qui se respecte de faire une chose aussi horrible, cela va de soi. Mais si vous n’êtes pas convaincus, passons à un autre argument. Pourquoi faire ceci, et surtout maintenant ? Ce serait vraiment absurde d’avoir monté toute cette expédition pour rien. En plus, autre détail d’importance, pourquoi ne vous aurais-je pas poignardé dès le début, avant d’avoir offert tous ces cadeaux, dont la valeur, bien réelle, et énorme ! Il aurait été largement plus profitable de vous tuer au tout début de l’entretien, car nous n’aurions pas eu besoin de rapporter tous ses présents onéreux, qui ont d’ailleurs demandé beaucoup de travail de la part de nos artisans. Ensuite, si je comptais vous assassiner, ce qui aurait rendu cette mission suicidaire et nous aurais tous condamné à la mort, alors pourquoi mon roi aurait-il envoyé son propre fils et unique héritier du trône ? De même, si tous devaient mourir, pourquoi chaque forteresse se serait dérangée pour envoyer des émissaires aussi éminents et ayant une grande importance pour elles ? Non, vraiment, il y a des failles dans cette tentative de nous discréditer…
Il s’arrêta un moment avant de reprendre :
— Mais dites-moi, votre majesté, faites-vous confiance à votre garde fouillant ceux qui veulent entrer dans ce hall ?
Finubar parut étonné :
— Cette question ! Bien sûr que oui, Korhil n’est pas devenu le capitaine des lions blancs de Chrace pour rien !
— Bien, il a prouvé sa valeur maintes et maintes fois, j’imagine.
— Évidemment, mais où voulez-vous en venir ?
— Tout simplement au fait qu’il m’aurait été impossible de passer avec une arme cachée de la sorte !
Le souverain haussa un sourcil, et Gromdal continua :
— D’autant plus que Korhil avait l’ordre de redoubler de vigilance, j’imagine.
Finubar hocha la tête avec un semblant de réticence. Le Nain ne put s’empêcher de sourire, avant de reprendre :
— Bon, si je n’ai pas pu passer avec une arme, il aurait fallu que quelqu’un me la donne, ou l’ai posée soit là, soit dans le jardin. Et il aurait fallu que je la prenne… Pour être franc, j’ai bien l’impression d’avoir été observé pendant tout ce temps, alors…
Il se tourna vers l’assemblée :
— Est-ce qu’il y a quelqu’un parmi vous qui oserai m’accuser d’avoir eu une quelque réaction ou mouvement m’ayant permis de me saisir cette arme ?
Silence.
— Est-ce qu’il y a quelqu’un parmi vous qui m’aurait vu cacher une telle arme dans mon habit ?
Silence.
— Alors, ne vous semblerait-il pas peu, voir improbable que j’aie saisi ce coutelas ?
Le Roi Phénix n’eut d’autre réaction que de l’engager à continuer d’un mouvement de la tête. Il avait croisé ses mains sur ses cuisses, son visage était pensif et son front plissé.
— Bon, continua l’ambassadeur nain, nous sommes donc, ou plutôt serions, dans le cas d’une tentative pour nous discrédit de mon groupe à vos yeux et de celui de la cour, c’est évident. Mais, une question qu’il faut se poser, c’est : que va-t-il se passer ensuite ?
Gromdal prit son temps pour réfléchir avant de continuer.
— Étudions le cas où cette tentative avait réussi. Vous nous auriez pris pour des assassins, et fait exécuter sans autre forme de procès. Certes, mais allons encore plus loin : vous avez assassiné le fils unique du roi du cité naine mineure. À ses yeux sans raisons valables. Une seule solution : la guerre. « Mais ce n’est qu’une petite forteresse sans importance ! » dirait-on. Mais il n’y a pas que Kurgan, il y a tous les autres, dont d’éminents membres de forteresses, elles, bien plus puissantes ! Bref, c’est là tout la Karaz Ankor que vous vous mettez à dos, majesté ! Avançons un peu plus loin, de quelques années : Elfes et Nains sont de nouveau en train de s’entre-tuer pour des raisons des plus futiles qui soient, Athel Loren est assiégée, les Karak laissés sans défense, Ulthuan désertée. Encore plus loin : la guerre est finie : les deux anciennes puissances se sont autodétruites sans merci : Athel Loren est en feu, les flottes elfiques et nains mises à bas, les morts sont innombrables et les survivants retournent chez eux… Que trouvent-ils ? Pour les Elfes Sylvains : rien qu’une forêt brûlée, condamnée à tomber sous les hommes-bêtes et autres créatures corrompues peuplant ces contrées. Pour les Nains : leurs Karak sans défenses sont tombés entre les mains des Grobi et des Skavens ayant saisi cette occasion en or de s’approprier les derniers bastions des Dawi, les derniers Nains restants du jadis fier peuple étant condamnés à errer dans les montagnes sans but, harcelés sans relâche par les Peaux Vertes enhardis par toutes ses victoires faciles. Enfin, pour les Hauts-Elfes : les vestiges de la fière armée rentre en Ulthuan pour un court répit, car le Roi-Sorcier, non content de voir les Nains et les Elfes se retourner l’un contre l’autre, n’hésite pas à cueillir le fruit bien mûr que représente désormais pour lui Ulthuan, alors gardée par une poignée de guerriers pour la plupart blessés… Les armadas des Druchii se déversant sur les plages sanctifiées de l’île elfique, tuant et pillant, ne laissant que quelques survivants ayant pu fuir, qui se retrouvent traqués sur les mers par les corsaires du peuple déchu… Effrayante vision, n’est-ce pas ? Mais continuons notre voyage et enfonçons-nous encore plus loin dans ce futur apocalyptique : Athel Loren est depuis longtemps tombée aux mains des monstres corrompus par le chaos qui maintenant occupent la jadis glorieuse forêt. Les Nains sont désormais une légende, un mythe lointain, noyés par les Grobi, Urki et Thaggoraki, les derniers représentants de cette race sont tombés, lâchement attaqués lors de leur errance dans les montagnes, ou tués en tentant de reprendre leurs Karak perdu lors d’une croisade vouée à l’échec. De même, il ne reste plus des Hauts-Elfes que des contes murmurés avec nostalgie par les humains, les survivants de l’assaut de Malékith, autoproclamé Roi d’Ulthuan, ayant été abattus un par un par les corsaires et les assassins du noir souverain. Ou tout du moins c’est ce qu’on raconte parmi les humains. Ah ! Ils sont bien seuls maintenant ! Plus d’Elfes qui les protègent des raids Druchii ! Plus de Nains pour repousser les Ogres, Orcs, Gobelins, Guerriers et Nains du Chaos ! Les derniers royaumes libres humains — Tilée, Bretonnie, Arabie, Empire, principautés frontalières… — croulent sous les cultistes et les Skavens qui les rongent de l’intérieur, tandis que de l’extérieur attaquent les puissances de la destruction. Un peu plus tard, l’Empire, dernière contrée libre, tombe aux mains des serviteurs du Chaos… Et voilà ! Le monde est devenu un océan de sang, un autel à la gloire des divinités de la destruction, où les serviteurs du Chaos se livrent un éternel combat, où les Orcs et Gobelins délivrent partout des Waaaagh incessantes contre tous les ennemis qu’ils peuvent croiser, où les Nains du Chaos conquièrent pas à pas les anciennes forteresses Naines et étendent leur empire, faisant des Peaux-Vertes qu’ils croisent leurs esclaves, où les Skavens rongent les sous-sols de la terre, s’entre-tuant dans des combats sans merci et à coups d’assassinats !
Gromdal planta ses yeux dans celui de Finubar :
— Alors, est-ce ce à quoi vous voulez condamner notre monde, ô roi des Elfes ? Pour un simple coutelas glissé dans l’habit d’un Nain ? Réfléchissez bien à vos actes futurs, ô suzerain de l’île éternelle ! Cela pourrait avoir beaucoup plus de conséquences que vous ne le croyez…
Le Nain s’arrêta un moment. Un lourd silence recouvrait le hall comme un linceul. Puis l’ambassadeur repris de plus belle :
— Bon, nous avons donc le moyen et le but. Reste à savoir : qui ? Qui pourrait bien vouloir commettre une pareille chose ? J’ai déjà ma petite idée… Mais suivons un raisonnement logique : ceux à qui tout ceci peut profiter sont, comme on l’a vu, les puissances de la destruction, soit les Skavens, les Peaux-Vertes, les serviteurs des quatre dieux sombres, les Nains du Chaos, les Hommes-bêtes, les Ogres, et enfin les Elfes Noirs. On peut déjà, je pense, écarter les Hommes-bêtes, les Ogres et les Peaux-Vertes, car je les tiens incapable d’élaborer un tel plan. Restent donc Druchii, Dawi Zharr et les suivants des Quatre. Nous pouvons écarter les Nains du Chaos car ils ne se manifestent que par des assauts frontaux et massifs, utilisant la force brute et non les traîtres assassinats. Il nous faut donc dompter uniquement sur les deux suspects les plus… suspects, qu’il nous reste, soit les cultiste et les Elfes déchus. Les deux sont tout aussi probables l’un que l’autre, vu que les deux sont présents, infiltrés dans votre société. Je me trompe ?
Le Roi Phénix opina avec réluctance. Gromdal continua :
— Mais il y a bien matière à les départager : les Nains et les Elfes qui s’entre-tuent… Ça ne vous rappelle rien ? Moi si. Surtout que ce à quoi je pense avait débuté de la même façon : par de lâches assassinats. La Kazak-a-Dammaz, ou la guerre de la Barbe, si vous préférez. Et qui en était, et est toujours, à l’origine ! Le morne roi des terres glacées, le prince déchu, le traitre à son sang : Malékith !
L’ambassadeur marqua une longue pause. Personne ne bougeait, et l’on pouvait entendre les bruits venant du port, pourtant lointain, Le Nain continua en comptant sur ces doigts :
— Nous avons maintenant, le but, le moyen et le commanditaire… Ne reste plus qu’à trouver l’exécuteur du crime…
Finubar ne put s’empêcher de hausser légèrement la commissure de ses lèvres et dire :
— Et évidemment, vous avez déjà « votre petite idée », j’imagine.
— Effectivement, concéda humblement le Nain.
Ce dernier se tourna vers la cour, scrutant chaque visage. Se faisant, il continuait à parler :
— Tout à l’heure, et c’est, il me semble, le seul moment possible où on aurait pu me glisser cette dague dans mon vêtement, j’ai été bousculé par un noble en sortant dans les jardins. Celui-ci ne s’était d’ailleurs pas arrêter pour s’excuser et m’avait juste jeté un regard haineux. Maintenant je comprends mieux pourquoi…
C’est alors qu’il croisa le regard d’Elthanar, qu’il l’observait avec une expression féroce.
Ce regard… pensa Gromdal. C’est alors qu’il comprit. Le noble dut le remarquer au jugé de son expression, car il écarquilla les yeux et tourna les talons, fendant innocemment et cependant avec rapidité la foule bigarrée des princes, nobles et Elfes distingués que formait l’assemblée. Gromdal ne perdit pas un instant et s’écria, pointant le fuyard :
— C’est lui, arrêtez-le ! C’est un traître, un espion !
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Comme toujours, tous les commentaires sont les bienvenus !
Grom'
PS : les elfes morts, c'est pour bientôt... et ça ne va pas s'arranger...