Je suis revenu d'une longue absence en constatant que j'avais loupé le concours de peinture de figurine, et donc que je n'avais même pas pû voter pour Yoridson. Grr...
Je me rattrape donc ici, je suis sûr qu'il n'y participera pas
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Deux nains, Alrim Gobisson et Ragni Dentdor, ont décidés de se saouler en face de la mer. Après avoir vidé quelques tonneaux, ils se rendent compte que la lumière va faiblissant, le soleil tombant à l'Ouest. Ragni sauta sur l'occasion de grommeler :
-Ah ! saloperie, il nous reste une bonne demi-douzaine de fûts à finir, et on ne va plus rien voir d'ici peu. Grmlh... Dans ma jeunesse, le soleil se couchait plus tard.
-Maintenant, on voit que tu ne tiens pas l'alcool, Ragni : la raison pour laquelle le soleil se couche tôt, c'est qu'on est en hiver. Tu ne serais pas né cet été, par hasard ?
-D'où te viens-tu que tu me cherche des noises, jeune freluquet ? Tu n'étais pas né quand j'ai eu ma première hache ; si je suis né cet été, toi tu es né il y a un mois.
-Grmlh, rétorqua Alrim.
Puis il engloutit le contenu de sa chope.
-Bon, ce n'est pas que l'on s'ennuie, mais on ferait mieux de trouver un abri pour la nuit, où finir ces tonneaux en voyant ce que l'on boit.
-Tout à fait, Ragni. On n'a qu'à se placer en bas des falaises, à l'abri du vent. J'ai ici ma tente et mon briquet, de quoi faire un bon feu.
-Vas-y, va préparer le camp, je roule les quelques tonneaux qui nous restent jusque là.
-Me prends-tu pour un menton imberbe, fit Alrim ? je sais bien que si je te confie les tonneaux, ils se videront le long du trajet.
-Me prends-tu pour un elfe sans parole ? Je sais que de toutes façons, si je bois les six fûts qui sont là, je m'écroulerais ivre-mort aussitôt, et tu pourras porter une rancune à mon encontre sans problème.
-Grmlh, lui répondit Alrim.
Ainsi firent-ils donc, se retrouvèrent au pied de la muraille de roche, le camp monté, les futs roulés, la nuit tombée.
-J'aime pas la nuit, c'est glauque et plein de bestioles glauques, fit Alrim.
-Boah, tu sais, au bord de la mer, on ne risque de tomber que sur des Ichthanthropes.
-Ahah ! des ichthantropes. Mariné dans la bière avec du citron, c'est encore meilleur.
-Oh, moi, je préfère avec de l'aneth et de la crème, c'est plus frais.
-Grmlh... chacun ses goûts, hein. Moi je préfère le poisson-garou à la bière, répéta Alrim.
Hors donc, ils achevèrent quelques tonneaux de plus et se mirent à divaguer à propos de recettes de cuisines à partir d'animaux plus où moins connus, tels que l'ours argenté à carapace rousse, le troll d'eau douce, le canari à bec sanglant ou le squig végétarien.
Ils se saoulèrent tant et tant qu'ils ne remarquèrent pas que, quand on parle de l'ichthanthrope, on en voit la nageoire dorsal. Arriva hors un grand carcharianthrope blanc, affamé, en colère et affamé. Il entendit les deux nains se gausser joyeusement de ses amis métamorphes et se décida à faire un très petit déjeuner à l'ombre de la nouvelle lune. Se précipita donc en direction du feu, enjoué à l'idée d'un repas facilement acquis et bien épicé à la manière nanesque. Il se plaça silencieusement dans le dos de l'un des petits êtres barbus et lui arracha la tête sans que son camarade ai le temps de faire quoi que ce soit.
-Saloperie de requin-garou, jvais te faire payer ça ! fit Ragni
Celui-ci avait en effet pris l'habitude de couper le jambon à la hache, ce qui expliquait le fait qu'il la portait au côté à ce moment-là.
Le nain sauta sur ses courtes pattes et s'élança vers le monstre, la hache dans une main, une buche enflammée dans l'autre tandis que le corps décapité d'Alrim s'écroulait au sol. Le carcharianthrope regarda le reste de son repas foncer vers lui en mâchonnant placidement, ses yeux de merlan frit dans un rêve sans fin flottant insoucieux. Il lança la patte, envoyant voler le barbu dans la tente, ingurgita le chef d'Alrim, puis sauta sur son adversaire. Cependant le nain avait eu le temps de se relever, de sortir son matériel de couture, et de transformer astucieusement la tente en une nasse solide (car en acier mêlé de gromril, comme tout matériel de campement nain).
Le bête poisson-garou carnivore se retrouvé piégé, et, malgré sa force aberrante, incapable de se délivrer. Ragni lança une blague fatiguée :
-Vilain petit poisson, pourquoi es-tu grognon ? Dans la nasse emprisonné, bientôt tu seras tué.
Discours qu'il appuya d'un sévère coup de hache.
Puis retourna auprès du feu, s'assit à côté d'Alrim, pris un livre dans une poche de sa tunique, et écrivit : Mort aujourd'hui de mon meilleur ami, Alrim fils de Gobir, par la traîtrise d'un immonde requin-garou qui l'attaque dans le dos. Le peuple nain réclame la mort de la race de cette créature contre nature, dont la mort n'a pas suffit à étancher ma douleur. En attendant, à la tienne, Alrim !
Après ces quelques mots, il leva son verre et le renversa dans son gosier.
L'extermination des ichthantropes et de toutes les sous-races qui les composent fut menée à bien, tant et si bien qu'il n'y a plus de poisson-garou nulle part à présent, ni dans le discours des patrons de Games Workshop, ni dans les correcteurs orthographiques.
Alrim fut scellé en terre parmi ses ancêtres, après qu'on ai repêché sa tête ; Ragni devint un grand maître brasseur qui exerça son métier dans une petite forteresse au nom compliqué à l'ouest de Karak Kadrin.
On ne sait pas ce qu'il advint du corps du vilain petit poisson, mais il est probable qu'il ait été cuit dans la bière au citron puis mangé par la famille du mort.
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on ne s'en rend compte qu'à la fin en fait, mais j'ai écrit super long OO
merci à ceux qu'ont lit en entier
!
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