La légende du diamant vert

Pour ceux qui ont l'habitude de traîner l'oreille à droite à gauche, on entend ici et là qu’une troupe itinérante et quelque peu mystique de saltimbanques et de bardes dénommés les Psychotik Waltz, aime à mettre en scène de fabuleux récits légendaires tous plus étranges et assourdissants les uns que les autres… Il n’est de fait pas rare de les croiser au détour d'une rue dans les grandes villes de l’Empire et d’ailleurs… Dernièrement, ils donnent en représentation un nouveau spectacle original intitulé: « la légende du diamant vert ». Ils récitent, chantent et dansent à qui veut bien l’entendre et le voir l’histoire d'un dieu avide de pouvoirs qui après avoir semé le trouble sur Terre, se fit enfermé par l’ordre sacré des druides de la tribu de Kaba. Mais la prophétie raconte qu’il resurgirait à l’aube du deuxième millénaire… Enfermé dans les catacombes, son heure approche lentement, attendant le bon moment pour réapparaître aux yeux du monde…

Karapoulos le conteur déjanté, informe les curieux que ce dieu perfide et cruel, ne serait autre que le gigantesque Gaator, dieu de la force sauvage et de la survie. Sous son règne, entouré de ses douze disciples, la nature pourtant déjà sauvage était profondément bafouée et triturée. C’est là ce qui alerta la tribu sacrée des druides de Kaba. Les sages réunis en conclave décidèrent d’envoyer leurs douze représentants sacrés pour empêcher ce dieu d’amplifier son impact néfaste. De nombreuses zones d’ombre planent encore sur cette histoire, parmi lesquels le moyen de transport utilisé par les druides pour se rendre en Lustrie… Il est dit qu’après des années d’étude, les druides de la tribu de Kaba réussirent à mettre au point une sorte de potion multidimensionnelle sur les bases de vielles notes empruntés aux mystérieux Visiteurs des temps passés. L’ingurgitation de cette mixture peu goûtue aurait eu pour conséquence d’envoyer instantanément les douze druides en pleine forêt luxuriante avec pour seul équipement, un objet chacun…

Une fois arrivés en Lustrie, les druides eurent tout le mal du monde à s’adapter à ce milieu peu habituel : peu de luminosité, beaucoup de chaleur et d’humidité, une faune et une flore totalement inconnue… L’adaptation ne fut pas des plus aisées mais on dit qu’après de longues recherches, les douze représentants développèrent une relation directe avec les esprits de Lustrie pour réussir à localiser l’endroit le plus propice à la lutte. Ils décidèrent de passer à l’action et d’assaillir Gaator dans son temple sacré d’Hexoatl, un vieux temple perdu dans la végétation luxuriante et hostile… Afin d’augmenter leurs chances de réussites, ils prirent appui sur les forces déjà présentes sur le continent sauvage. Ils firent une alliance de principe avec des Hommes-lézards, des tribus indigènes, des animaux sauvages, des hommes du Nord, des Lutins… Et même des vampires !!! Peut-être même que l’esprit des Anciens était derrière eux…

Première étape : l’observation. Les druides découvrirent que Gaator était entouré de douze disciples très puissants et différents : il y avait là des magiciens, des guerriers, des assassins qui étaient de races diverses et variées… Malgré une tentative de dialogue, les druides durent se résoudre au combat. Après une bataille longue et harassante, les druides de Kaba prirent le dessus sur les douze disciples de Gaator. Ils réussirent à les désorganiser en jouant sur le caractère opportun et ambitieux de certains, toujours prêt à satisfaire leur inéluctable soif de pouvoir... Cette tactique eu pour conséquence de rompre leur équilibre les rendant par la même nettement moins puissants. Les douze super druides purent alors aisément mettre hors de combat les protecteurs de Gaator devenus que l’ombre d’eux-mêmes à cause de leur cupidité exacerbée. Les druides sacrés purent alors concentrer leur attention sur le Dieu venu tout droit des temps les plus obscurs où ne régnaient que violence et terreur.

Là n’était pas le plus simple. Gaator était décrit dans les vieux manuscrits du passé comme une immense créature reptilienne de vingt cinq mètres de long, à la gueule criblée de dents acérées faisant office de broyeur et à la queue si puissante qu’il pouvait arracher les arbres sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde. On dit à son propos que sa force et sa sauvagerie n’avaient d’égales que sa colère et son désir de vengeance envers les Dieux qui l’ont chassé en Lustrie. Il a su patienter et tirer profit du milieu hostile où il fut banni des années durant. Les seuls liens qu’il garda avec l’Ancien monde étaient les rares contacts établis avec son demi-frère : Khaine. Par son intermédiaire, il apprit à démultiplier sa puissance en développant un culte sacré grâce à des disciples asservis et unis entre eux par les liens du sang.

L’heure fatidique venue, le combat s’annonçait irréel. Ce n’était non pas douze druides aux pouvoirs certes gargarisés par Rhya, déesse des druides qui a engendrée Gaator, qui s’apprêtaient à en découdre avec le Dieu sauvage fou de rage, mais une véritable armée venue d’ailleurs… Ils avaient réussis à convaincre les habitants du Nouveau Monde de reprendre le dessus sur le Dieu de la force sauvage. Parmi eux, les druides, grâce à Vyltia, réussirent à se rapprocher des plus étranges et des plus puissants: les créatures venues tout droit des profondeurs de la terre. Autre phénomène presque unique : deux Slanns avaient répondu à leur appel et étaient sortis du cadre sécurisé et protégé de leurs Cités bâties au temps des Anciens. Ils étaient escortés par des centaines de milliers d’hommes-lézards, de Saurus, de Kroxigors, de Skinks, dont certains chevauchaient des Carnosaures, des Terradons… Il y avait aussi les terribles vampires de la côte Est, véritables bêtes sanguinaires assoiffée de sang, descendants direct du comte vampire Luther Harkon. A côté d’eux, on dénombrait la présence de tribus indigènes d’ « Hommes » aux coutumes et à l’équipement parfois bien éloignés. Des Hommes guerriers de la colonie nordique de Skeggi renforcés par quelques prêtres d’Ulric marchaient aussi aux côtés de milliers de Lutins illusionnistes.

Les druides de la tribu de Kaba réussirent à organiser tout ce petit monde pour que chacun puisse tenir une place lors de la confrontation finale. L’assaut dura plusieurs jours et l’épilogue qui en résulta fut l’enfermement de Gaator dans les catacombes de son temple sacré. Pour contrecarrer son immense pouvoir et le tenir enfermé, les druides ne trouvèrent qu’un seul moyen : se servir des liens du sang établis avec ses disciples. Le procédé était risqué mais en s’assurant du contrôle des disciples, il ne devait pas y avoir de problèmes… Peut-être même que ceux-ci réussiraient tôt ou tard à changer Gaator pour en faire un dieu neutre au même titre que Taal. C’était en tous cas l’espoir des druides de la tribu de Kaba…

Après avoir été interrompu par les joueurs de pipeaux et les danseurs de la troupe des Psychotik Waltz célébrant la victoire de la coalition de fortune sur le Dieu sauvage Gaator, Karapoulos poursuivit de conter sa légende du diamant vert… "Approchez approchez mesdames et messieurs !!! Vous vous demandez sûrement que sont devenus les Druides de la tribu de Kaba ainsi que les disciples de Gaator ??? Et bien écoutez ceci..."

Une fois leur mission menée à bien, les douze de la tribu de Kaba prirent soin de remercier et féliciter l’ensemble des intervenants de cette bataille sans merci. L’alliance fut ici la pierre angulaire du succès. Néanmoins, ils prirent soin également d’éviter tout contact entre les différents protagonistes pour ne pas nourrir d’ambition démesurée. Le calme revenu, les créatures des profondeurs quittèrent le monde visible pour rejoindre leurs grottes antiques des montagnes où elles retrouvèrent leur profond sommeil.

Les druides s’attelèrent ensuite à renvoyer les disciples de Gaator d’où ils venaient pour ne pas déroger à l’ordre naturel de la Lustrie. Fidèles à leur tradition de neutralité, ils ne purent les exterminer, leur laissant ainsi la chance de reconstruire quelque chose de viable. Ceux-ci ayant été durablement affaiblis, ils ne représentaient plus de dangers immédiats aux yeux des douze druides. Mais attention, ils ne furent pas renvoyés n’importe où non plus. Chacun d’entre eux fut disséminé aux quatre coins du Monde pour empêcher toute reprise de leurs activités machiavéliques.

Une fois tout ceci effectif, ils considérèrent leur tâche lustrienne comme totalement accomplie. Ils purent alors tous repartir d’où ils venaient grâce aux restes de potions qu’ils avaient méticuleusement cachés. Tous repartirent ??? Non, car l’un d’entre eux résista encore et toujours à ses collègues druides pour rester sur place. Officiellement, pour surveiller que le dieu Gaator ne se réveillerait pas de sitôt et pour maintenir le lien établit avec les populations de Lustrie… Mais officieusement aussi, pour profiter de la multitude de plaisirs naturels dont regorge ce Nouveau Monde !!! Ce druide rastafari répondait au doux nom de Baba Aurhome… Avec la bénédiction du grand Slann Rastoufate II, il put prendre ses quartiers dans le vieux temple en ruines de Tlanxla qu’il réaménagea progressivement pour en faire son antre lustrienne… Quant à ses onze collègues, retour à l’envoyeur !!! Ils repartirent tous d’où ils venaient après avoir ingurgité le reste de potion dont ils disposaient, réapparaissant automatiquement dans la clairière sacrée d’où ils étaient partis il y a de ça environ deux ans… Mais encore une fois, dans le plus simple appareil...

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Les douze druides de la tribu de Kaba :

- Aburatani : c’est un très ancien druide, sûrement le plus vieux ou en tous cas celui qui semble l’être : une posture courbée, des traits tirés et creusés, de très longs cheveux blancs-gris qui peuvent faire office de sur-pantalon les longues soirées d’hiver, des sortes de boutons- pustules limite parfois même champignons ornent l’ensemble de son cuir cutané... Peut-être cette apparence est-elle la conséquence de ses nombreuses années vécues dans la dangereuse et souvent humide forêt du Drakwald... En de très rares occasions, il a pu entretenir des rapports avec le maître Squadus, le mystérieux et terrifiant Pétrus, certaines guildes secrètes de voleurs ou même des organisations humaines de Talabheim… C’est lui qui a envoyé les élus Alentar, Bladimire, Gris et Luther Reise…

- Agipitus : vivrait apparemment au Sud de la Tilée… C’est lui qui a envoyé l’élu Gary Leroboulay.

- Alldis : pas d’infos.

- Baba Aurhome : c’est LE druide rastafari du groupe. Crinière et barbe blanches. Une dizaine, voir même vingtaine de colliers autours du cou. Habillé de façon colorée et relativement féminine (surtout pour l’époque…). Avec la bénédiction du grand Slann Rastoufate II, il a pris ses quartiers dans le vieux temple en ruines de Tlanxla en Lustrie. Ca lui permet de surveiller l’activité de Gaator, de garder contact avec les populations locales mais aussi (et surtout), de profiter pleinement des plaisirs de cet endroit paradisiaque (enfin pour lui en tous cas !), notamment niveau psychotropes et autres herbes et plantes psycho-actives…

- Coturbas : pas d’infos.

- Kaczmarek : ce bourru druide Nain est presque un ancêtre vivant… De fait, ses connaissances n’ont d’égales que la force de la hache du Haut-Roi des Nains. Fatigué par des années de voyages à travers le monde (enfin les mondes comme il aime dire) et souhaitant rentrer à ses bases d’autrefois, il vit aujourd’hui dans une petite baraque de la capitale naine Karaz a Karak. En de très rares occasions, il a pu entretenir des rapports avec Barténak, un des responsables sanitaires de la cité naine. C’est lui qui a envoyé l’élu Grumdnir.

- Kanawa : ce mystérieux druide à la capuche est un nomade endurci, habitué à parcourir le monde à la recherche de la moindre anomalie… Ses déplacements incessants font de lui celui qui assure les échanges entre les douze… C’est lui qui a envoyé l’élu Jaswit.

- Petibonum : pas d’infos.

- Podabhys : ce vieux druide Elfe sylvain vit dans la forêt de Loren, dans la communauté du serpent plus précisément. Ca a beau être un Elfe (être normalement toujours très beau, bien peigné, qui sent bon et tout le tralala!), la classe c’est vraiment pas son truc. Il parle toujours directement, clairement, peut-être un peu vulgairement, souvent sans finesse mais aussi de façon parfois misogyne. Le droit de résidence lui a été accordé en communauté serpent pour services rendus mais après de longues négociations intercommunautaires... Il entretient des rapports réguliers avec Teedlit l’aventurier. C’est lui qui a envoyé l’élue Salva.

- Smakelijk : c’est un vieux druide sorcier, somme toute assez grand, une épaisse crinière blanche, des yeux d’un noir intense, plutôt mal rasé et sentant un brin mauvais de la bouche. Il demeure dans une vieille cabane en bois dans le petit village d’Esk, dans les Montagnes du Milieu. En de très rares occasions, il a pu entretenir des rapports avec les sympathisants du temple de Véréna de Wolfenburg et avec Just Vélignus de Middenheim. C’est lui qui a envoyé les élus Aurus, Madrak et Xéris « super vagabond ».

- Tiparawy : un des plus âgé du groupe de druides même si physiquement, il n’y paraît pourtant pas. Ce druide très impliqué dans la vie Marienburgoise vit à quelques encablures de la plus grande cité commerciale de l’Ancien Monde. Il entretient des rapports réguliers avec celui qu’on appelle l’Homme au cigare de Marienburg… C’est lui qui a envoyé l’élu Gunther Von Handel.

- Vyltia : on sait qu’elle a entretenu des rapports avec la tribu des Pichutis il y 70 ans et qu’elle leur avait laissé le médaillon vert de Tall. Ceux-ci devaient garder l’artefact très précieusement jusqu’à l’arrivée de l’élu(e) qui viendrait un jour leur rendre visite… La druidesse étant la plus proche des animaux, quels qu’ils soient, elle fut considérée par les Pichutis comme une véritable déesse venue d’ailleurs, capable de les aider pour convaincre la déesse-mère de les aider à vivre. En guise d’hommage, la tribu indigène lui a érigé une statue à son effigie (dit-on dotée d’étranges oreilles…). On ne sait pas ce qu’elle est devenue depuis…

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