Je vous présente un rapport de bataille, écris modestement par mes soin sous forme de récit.
En esperant que cela vous plaira.
Après avoir ravagé l’est de la Loren afin de venger une rancune, le Roi Alrik de Karak-Hirn rentre avec son armée vers les Montagnes Noires. C’est alors que déterminés, des Asraï tendirent une embuscade à la colonne naine afin de les exterminer dans les sous-bois d’Athel Loren.
Durgrim Thrarsson, membre des arbalétriers du clan des Barbes-Noires raconta à son retour de l’expédition punitive en Athel Loren le récit de cet affrontement.
« C’était au printemps 2408, notre noble roi avait mené en personne le throng de Karak-Hirn contre les perfides elfes des bois responsables d’une embuscade au cours de laquelle mon cousin Kadrek avait rejoint Grimnir.
Je me souviens de cette journée dans les moindres détails malgré mon âge avancé. J’ai affronté les elgi dans les rangs des arbalétriers d’Hargrim du clan des Bois-Sans-Soif Après avoir écrasé les Elgi dans une clairière au cours de laquelle de nombreux arbres vénérables avaient été abattus. Les habitants de la Loren tentèrent de nous attaquer de front, bien mal leur en prit car ils s’écrasèrent sur les Longues Barbes du Clan Drazhkarak. Notre Roi affronta le commandant elfe qu’il tua provoquant la déroute de son ost à travers la forêt qui brulait des incendies déclenchés par notre puissante artillerie.
Le soir venu, la victoire était totale, nous festoyèrent à la lueur des incendies qui consumaientt les terres elgi. La bière coula à flot et des chansons à la gloire des Ancêtres résonnèrent en terre elfique. Nous nous couchâmes avec la panse bien remplie et la satisfaction d’avoir vengé promptement cette rancune.
Le lendemain nous priment le chemin du retour, ce fut la que les Elgi toujours à l’image de leur piètre courage tentèrent de nous massacrer à l’orée de leur forêt maudite…
Ecoutez-moi jeune barbe, savez-vous ce qu’est cette forêt qui s’étend loin l’ouest de Karak Norn ? Non n’est-ce pas…
Et bien il s’agit d’une forêt épaisse et profonde où une impression d’étouffement vous guette et vous entourent, vous sentez sur vous en permanence un regard furtif. Seul des êtres sauvages et profondément renfermés sur eux même peuvent vivre dans pareil endroit.
Il ne s’agit pas des sapins que l’on croise parfois dans nos Montagnes mais d’épais chênes au tronc massif et rempli de mousse. Certains arbres semblent vous suivre, je vous le dis camarades de la magie est à l’œuvre de ces terres maudite !
Comme je vous le disais nous avancions vers Karaz Ankor en restant sur nos gardes, le Roi nous avait ordonné de garder les deux yeux ouverts lors de ce désengagement.
La bataille s’engagea sans préavis, lorsqu’une flèche décrochée depuis les cimes se planta dans l’avant-bras du Roi, ces fils de couards nous avait pris en embuscade et avaient tenté de semer la confusion en tuant notre bon Roi.
J’entendis le grondement du fils de Ranulf lorsqu’il arracha la pointe de flèche. « Drung Urk Nur » s’écria le Roi, nous ordonnant de prendre de l’espace afin de ne pas se trouver acculé.
Je levai les yeux en direction des arbres et je parviens à apercevoir des archers qui faisaient pleuvoir une pluie de projectiles. Plusieurs frères d’armes s’effondrèrent le cou traversés par des javelots ou des flèches, les premières minutes furent terrifiantes, je visais avec mon arbalète me rendant compte que ma cible avait déjà disparue, une seconde plus tard Thradrek un membre de mon clan cria une flèche plantée dans son dos.
Petit à petit notre colonne se transforma en cercle permettant la mise en position de l’artillerie, dans un bruit assourdissant un canon orgue aligna ses fûts vers un bosquet et fit feu, des feuilles chutèrent accompagnées de cadavres de frêles elgi.
Hargrim qui commandait mon unité nous ordonna de faire feu en direction des arbres face à nous et une pluie de carreaux frappa les troupes légères hélas à couvert dans les bois. Ce fut alors qu’un gyrocoptère survola notre régiment et je vis de mes yeux des elfes être incinéré par son canon à vapeur.
Sur l’autre flanc, nos frères subissaient un déluge de projectiles et tentaient de se mettre à couvert tandis que le Roi entouré par la Garde de Fer de Karak Hirn se positionna pour protéger notre flanc gauche.
Alors qu’une ligne de bataille commençait à se former des cavaliers elfes surgirent dans notre dos et lancèrent leurs javelots, l’un d’eux se planta dans mon bouclier mais notre porteur d’étendard fut frappé à mort. Je m’empressai alors de me saisir du symbole runique avant qu’il ne chute à terre.
Puis alors que j’élevais avec fierté l’emblème de mon clan, je me mis à sourire lorsqu’une mitraille dispersa ces cavaliers elfes, laissant au sol plusieurs chevaux et elgi agonisant.
Voyant son flanc gauche en difficulté le Roi hurla aux servants des catapultes les mots suivant « Zharr Ik katur » un instant après des rochers s’écrasèrent et explosèrent à l’impact embrasant instantanément des parts entiers de la forêt.
Longtemps indécis, le vent de la victoire commença à tourner en notre faveur lorsque les petits groupes ennemis étaient un à un mis en pièce par les escadrilles de gyrocoptères et les décharges d’artillerie.
Finalement en fin d’après-midi, les elgi avaient quitté piteusement l’endroit qu’il avait pourtant choisi pour nous massacrer. Le soir même nous firent halte à Karak Norn avant de rejoindre dès le lendemain nos foyers.
Garder chacun de mes mots dans votre mémoire, car c’est ainsi que s’est passée la bataille de la Lisière Est. Et puisse les elgi se remémorer ce qu’il en coûte d’affronter la colère rancunière des fils de Hirn !